Institution de deux pasteurs dans le Lamari
Nous avons eu le privilège d’accompagner Steven Bosshard lors d’un voyage dans le Lamari, à destination d’un petit village pour y instituer deux nouveaux pasteurs. Nous sommes montés à bord d’un pick-up et nous sommes mis en route. Après bien des secousses, nous avons été accueillis chaleureusement par un groupe de chanteurs composé de nombreux enfants. Nous avons passé la nuit dans un petit village.

Le lendemain, alors que nous marchions vers le lieu de culte avec les pasteurs locaux, les gens nous saluaient de loin. L’église en plein air était décorée de plantes, de fruits et de fleurs. De nombreuses personnes avaient pris place à même le sol et chantaient. Pour nous, les invités, il y avait de la place sur un banc. Je n’avais jamais assisté à un culte comme celui-là ! Pendant trois heures, nous avons entendu des prédications, des chants et des témoignages. Finalement, on nous a servi à manger dans une petite hutte sombre. 

Ce qui m’a impressionné, c’est la joie des Papous et leur culture de l’accueil. Je ne compte pas le nombre de mains que j’ai serrées ce jour-là ! Leurs chants joyeux et leur sens de l’hospitalité devraient nous servir d’exemple.

Sur le chemin du retour, j’ai discuté avec un pasteur de la région. Il m’a dit être triste de savoir que nous ne nous reverrions sans doute jamais ; mais au ciel, nous ferons la fête ensemble. Cela faisait à peine un jour que je connaissais cet homme, et pourtant, il a su exprimer si bien le lien qui nous unit en Jésus-Christ !

Sarina administrant des vaccins à Kongi (gauche) et le comité d'accueil lors de la bénédiction (droite).

Un pays fascinant
Parmi toutes les expériences vécues en Papouasie-Nouvelle-Guinée, j’aimerais citer trois choses qui m’ont fascinée. 

Premièrement, c’est la reconnaissance pour l’Évangile. Un peu partout, les gens nous ont dit à quel point ils sont reconnaissants pour les trois pionniers qui, il y a bien des années, sont venus dans leur pays pour parler de Jésus aux habitants de régions encore très reculées. Cette reconnaissance pour l’Évangile était aussi toujours présente dans les cultes et les prières.

Je reconnais que moi-même, je manque de reconnaissance et considère souvent comme « normal » de connaître l’Évangile. 

Savez-vous ce que veut dire « liklik » ? C’est un mot de pidgin pour dire « petit ». Un jour, on nous a invités à un « liklik » repas. En réalité, c’était un grand buffet de spécialités diverses. Cela m’amène au point suivant : l’énorme générosité et la convivialité des habitants de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Même s’ils ont peu, ils donnent beaucoup. Nous avons aussi fait cette expérience au marché. En règle générale, si nous achetions par exemple cinq carottes, nous en recevions gratuitement deux de plus. 

De par mon métier, je passe beaucoup de temps à l’hôpital. Pourtant, je n’y avais jamais ressenti la présence de Dieu comme à l’hôpital de Kassam. Dès que nous sommes entrés, j’ai senti qu’il était là. Les hôpitaux de Papouasie-Nouvelle-Guinée n’ont peut-être pas tous les équipements que nous avons en Suisse, mais Dieu est aussi grand là-bas qu’ici, et cela se ressent. J’ai été impressionnée par la façon dont les patients et leurs proches font confiance à Dieu. Ils comptent sur Dieu et croient qu’il agira. 

Ce numéro est intitulé « Notre espérance en temps de crise ». Je vous souhaite d’avoir vous aussi une telle confiance en Dieu, même dans les situations qui semblent sans issue. Dieu est là, il a un plan. Lui faire confiance, c’est la meilleure des stratégies pour s’en sortir.