1. Dieu est communion
La Genèse nous révèle la nature, la valeur inestimable et le but de l’Église. Dieu est communion. Dieu n’a pas créé l’être humain seul, il a créé l’homme et la femme et les a créés à son image. D’autres créatures se débrouillent bien toutes seules. Mais Dieu a dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis. » (Genèse 2.18). Ainsi, Dieu a créé l’être humain avec le besoin et l’aptitude à vivre en relation. C’est ensuite seulement que Dieu, satisfait, a constaté « … que c’était très bon » (Genèse 1.31).

2. L’Église a un fondement solide
Dans 1 Timothée 3.15, il est dit de l’Église qu’elle est « pilier et soutien de la vérité ». Elle est appelée à annoncer la vérité – la Parole de Dieu – dans ce monde. Or, elle est elle-même établie sur un fondement solide et joue un rôle central dans le plan de salut de Dieu. Dans l’Ancien Testament, c’est principalement le peuple d’Israël, qui est décrit comme une « assemblée ». Au travers de l’histoire du peuple élu. Au travers de l’histoire du peuple élu, Dieu nous donne de nombreux exemples de relations fructueuses ou destructrices. Dans le Nouveau Testament, l’Église prend une nouvelle dimension et reçoit un nouveau fondement. Ce n’est plus la nationalité ou l’appartenance à un groupe religieux qui compte, mais la foi en Jésus et l’appartenance à Christ : « Il voulait ainsi créer une seule et nouvelle humanité à partir des Juifs et des non-Juifs […]. Il voulait aussi les réconcilier les uns et les autres avec Dieu et les unir en un seul corps. » (Éphésiens 2.15-16 BDS).

Au travers de l’Église, Dieu envoie aussi un message au monde invisible : l’Église est fondée sur Jésus, la pierre angulaire (cf. Éphésiens 2.20) et la mort elle-même ne pourra rien contre elle (Matthieu 16.18). Mieux encore : « par le moyen de l’Église, les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent la sagesse infiniment variée de Dieu » (Éphésiens 3.10).
Dietrich Bonhoeffer a pressenti cette insaisissable dimension universelle de l’Église – la communion entre tous les croyants et la communion avec le monde céleste – et l’a exprimée en ces mots : « Et si, alentour, s’étend le silence, fais-nous entendre, ô Dieu, le cri puissant de l’invisible monde d’où s’élance, autour de nous, le chant de tes enfants ! »

3. L’Église est l’épouse
Qu’y a-t-il de plus précieux que d’être un bien-aimé vis-à-vis de Dieu bénéficiant de sa providence et de sa bonté ? Et d’y répondre par la louange et la reconnaissance ! Au travers de nos relations avec d’autres, nous sommes incités et encouragés à louer Dieu ensemble, parfois dans des moments où nous n’en avons pas envie. D’ailleurs, le fait de méditer sur l’importance de l’Église aux yeux de Dieu peut m’amener à de meilleurs sentiments. La Bible compare l’Église à une épouse (cf. Ésaïe 61.10). Paul reprend cette image et nous pouvons en déduire que chaque fois que nous nous rendons à l’Église, nous sommes en présence de la fiancée de Jésus, qui se prépare à rencontrer son époux pour à se présenter à lui « rayonnante de beauté, sans tache, ni ride, ni aucun défaut, mais digne de se tenir devant Dieu et irréprochable » (Éphésiens 5.27 BDS). Mieux encore : en tant que chrétien, je suis un participant actif à cette relation épouse-époux au sein de l’Église. Je suis rendu digne de me présenter devant Jésus, je suis préparé pour le ciel !

4. L’Église est un avant-goût de la gloire à venir
Le but de Dieu, c’est d’amener à lui une foule innombrable d’êtres humains de toutes les nations, de tous les peuples et de toutes langues pour partager l’éternité avec eux. Dans le temps présent, l’Église est notre terrain d’action et d’entraînement pour cet avenir. Elle doit nous permettre de vivre un avant-goût du ciel, pour que sur cette terre, des gens trouvent un foyer spirituel et puissent vivre en cœur à cœur les uns avec les autres, indépendamment de leur appartenance ethnique, de leur état civil, de leur statut social, de leur éducation, de leur origine ou de leur passé. Cette prière doit s’accomplir partout, et donc dans l’Église aussi : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6.10).

5. L’Église est un terrain d’entraînement
À plusieurs reprises, la Bible compare aussi l’Église à un corps. Dirigé par la tête (Jésus), le corps (l’Église) grandit dans sa destinée divine (cf. Colossiens 2.19). Comme un corps est maintenu par des articulations et des ligaments, l’Église est censée former une unité organique. Les apôtres n’ont pas mâché leurs mots : se mordre et se dévorer, être jaloux les uns des autres, se mentir, faire preuve d’injustice, dire du mal les uns des autres, refuser de pardonner, toutes ces choses qui minent la communion ne doivent avoir de place ni dans nos cœurs ni dans l’Église. Parce que nous vivons dans un monde déchu, des éléments pertubateurs peuvent survenir. Mais lorsque de tels éléments surgissent, il faut les nommer, les écarter et restaurer la communion. C’est possible grâce à la communion avec Jésus et par la force du Saint-Esprit. Grandir et s’entraîner, c’est être renouvelés et transformés de jour en jour pour ne plus être « de petits enfants immatures [...], mais en disant la vérité dans l’amour, nous grandirons à tout point de vue vers celui qui est la tête, Christ. C’est de lui que le corps tout entier […] tire sa croissance en fonction de l'activité qui convient à chacune de ses parties et s’édifie lui-même dans l’amour » (Éphésiens 4.14-16).

Par la foi, nous avons le privilège de faire partie de l’Église de Dieu dans toute sa diversité et avec ses nombreuses facettes. Comme la lumière naturelle fait briller le diamant, nous pouvons contribuer à ce que la lumière de Dieu luise dans la nuit de ce monde.