Un rêve étrange
Un matin de l’avent, Nura*, notre aide-ménagère, nous appelle. La voix embuée de larmes, elle nous apprend que l’état de santé de sa maman âgée est critique et qu’elle doit être hospitalisée dans la ville la plus proche. Bien sûr, j’autorise Nura à accompagner sa maman et lui promets que nous prierons pour elle. 

Quelques jours plus tard, elle est de retour. Sa maman s’est rétablie plus vite qu’espéré et a pu rentrer à la maison.

Aujourd’hui, Nura n’a guère le temps pour les salutations et politesses d’usage. Quelque chose lui brûle la langue. Elle ne peut contenir ses mots : « Quand ma maman était à l’hôpital, je l’ai laissée seule un instant pour lui préparer à manger. Tout à coup, j’ai entendu des bruits étranges venant de sa chambre et je suis retournée auprès d’elle. Elle semblait sortir d’un profond sommeil. »

Dans un rêve, cette maman malade a entendu sa fille décédée l’appeler, l’enjoignant à la suivre et lui conseillant d’abandonner les souffrances de la vie pour la rejoindre dans le lieu de bonheur parfait où elle se trouve depuis sa mort. 

Ensemble, mère et fille ont marché sur de vertes prairies baignées de lumière jusqu’à l’entrée de ce lieu magnifique. Alors qu’elle voulait y entrer, quelqu’un a dit à la maman : « Il faut que tu y retournes encore une fois, tu ne portes pas encore de vêtement blanc ! »

Une merveilleuse occasion
Ce récit me remplit d’enthousiasme et d’un saint respect. Quelle occasion incroyable de parler à Nura du vêtement blanc de la justice ! Quelle manifestation de la grâce de Dieu, qui donne à cette vieille dame une seconde chance pour chercher ce vêtement !

Nura nous demande de télécharger sur son smartphone tout le matériel audio et vidéo chrétien qui existe dans la langue locale, pour qu’elle puisse le partager avec ses parents qui vivent au village. Elle veut à tout prix que sa maman sache comment trouver ce vêtement blanc.

Étude biblique avec des collaborateurs

 C’est ça !
La vie quotidienne reprend ses droits. Il faut du temps pour digérer ce qui s’est passé. Mais je me demande comment la fille décédée que cette maman a vue dans son rêve avait trouvé son vêtement blanc.

À quoi pense Nura ? Je vois dans son regard que ses pensées ne sont pas fixées sur la montagne de vaisselle sale. Comme tous nos collaborateurs, elle entend chaque semaine une histoire de la Bible. Elle participe toujours activement à la discussion qui suit. Nous remarquons aussi à son comportement que la lumière de Dieu a commencé à luire dans sa vie.

Ce jour-là, je cherche à en savoir plus. Je lui parle du grand cadeau de Jésus, qui a payé pour notre vêtement blanc, je lui dis que nous pouvons l’accepter avec reconnaissance et le revêtir par la foi. Je lui dis aussi que, jeunes ou vieux, nous avons tous besoin de ce vêtement pour être prêts pour l’éternité.

La réponse fuse  : « C’est ça ! Oui, c’est bien ça ! » Elle me raconte qu’avant son décès, sa sœur avait travaillé pour une famille chrétienne au sud du pays. « Et quand elle est morte, son portable était rempli de Jésus ! »

Oui, Jésus le Seigneur, la Lumière du monde. Il est la solution à ce mystère ! Par sa grâce, il a fait luire sa lumière dans les ténèbres de cette famille, au cœur de la maladie et du deuil.

Aujourd’hui, ce rayon réchauffe aussi mon âme. Dieu m’a permis de voir un peu de son cœur et m’a rappelé que nous ne semons et ne prions pas en vain.