La racine de la stupidité
Durant la Seconde Guerre mondiale, Dietrich Bonhoeffer s’est demandé comment son pays de poètes et de penseurs avait pu tomber aussi bas et occasionner autant de souffrance dans le monde. Il est parvenu à la conclusion que ce n’est pas tant par méchanceté que par stupidité. Selon 

D. Bonhoeffer, la stupidité n’est donc pas un défaut intellectuel, mais plutôt un défaut moral. Elle apparaît lorsque l’être humain se soumet sans résister à un pouvoir et à ses messages erronés. Ses observations ne vous rappellent-elles pas la chute ? Deux êtres humains se sont soumis au mal sans résister et se sont ainsi précipités dans la perdition, entraînant avec eux la création tout entière et les futures générations.

La solution
Dieu merci, il existe une solution. Jésus, le Fils de Dieu, a revêtu la condition humaine pour éliminer le problème que la stupidité humaine avait engendré. « N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple ; aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur. » (Luc 2,10-11). Il y a 2000 ans, cette nouvelle a été annoncée à des bergers, à des gens considérés comme intellectuellement stupides. Ils ont pourtant cru en cette parole, ce qui fait d’eux des hommes sages. Ils ont cherché le Sauveur et sont allés l’adorer.

Garder la Parole de Dieu
Autour de la crèche, nous rencontrons une autre personne qui ne jouissait pas d’une grande considération sociale : Marie, la mère de Jésus. Les bergers lui ont raconté ce que les anges avaient annoncé. Elle aussi a cru ces paroles. Nous lisons ensuite : « Marie gardait le souvenir de tout cela et le méditait dans son cœur. » (Luc 2,19) Comment acquérir la véritable sagesse ? Marie nous sert d’exemple : en gardant et méditant la Parole de Dieu dans notre cœur !

Pourquoi la garder ?
Mais pourquoi nous faut-il garder la Parole de Dieu ? Parce qu’elle nous présente Jésus ! Marie a gardé les paroles entendues des bergers, qui les avaient reçues des anges de Dieu. Elles disaient que le bébé dans la crèche était l’Oint, le Fils de Dieu, le Sauveur de l’humanité. Marie fit bien de garder ces paroles, car par elles, elle savait qui était Jésus. Il n’était pas un être humain comme les autres qui deviendrait un jour charpentier comme son père et s’établirait dans la vie. Non, Jésus est plus qu’un être humain ! Il est le Fils de Dieu, le Sauveur du monde. C’est parce qu’elle savait cela que Marie, plus tard, a pu laisser partir son fils. Il devait accomplir une tâche importante. Elle ne l’a pas retenu, mais l’a laissé partir tout en lui accordant son soutien, comme on peut l’observer dans le récit des noces de Cana (Jean 2). Garder la Parole de Dieu nous aide donc à garder les yeux fixés sur Jésus !

L’apôtre Paul a écrit aux Romains, au chapitre 15 verset 4 : « Or tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction afin que, par la persévérance et par le réconfort que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. » Il décrit ici ce qui se passe lorsque nous avons les yeux fixés sur Jésus : nous possédons l’espérance dans la vie et la mort ! Ce Jésus est celui qui par ses souffrances et sa mort à la croix a écarté la plus grande détresse de l’humanité et qui par sa résurrection nous a donné accès à la vie éternelle. « Comment Dieu, qui n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a donné pour nous tous, ne nous accorderait-il pas aussi tout avec lui ? » C’est ce que constate Paul après s’être penché sur l’œuvre de Jésus en Romains 8. Jésus est donc le fondement de toute espérance et de toute consolation. Ce Jésus, nous le rencontrons dans la Parole écrite de Dieu. C’est pour cela qu’il est bon de garder cette Parole dans notre cœur. Elle nous transforme.

Comment la garder ?
C’est souvent plus facile à dire qu’à faire. Comment pouvons-nous garder la Parole de Dieu dans notre cœur ? Premièrement, nous pouvons apprendre de Marie et des bergers : ils ont écouté la Parole ! La première étape est donc plutôt simple : laissez la Parole de Dieu vous parler par la prédication comme par la lecture personnelle. C’est à l’usage qu’elle nous imprègne ! Intéressez-vous à la Parole de Dieu et prenez le temps de l’étudier, elle ne vous laissera pas de marbre. Plus vous l’ouvrirez souvent, mieux vous comprendrez le contexte et plus vous y plongerez en profondeur. Consacrez du temps à la Parole de Dieu. Ne la lisez pas seulement comme un livre, mais considérez aussi un court passage, lisez-le plusieurs fois, observez le texte en vous posant des questions: qui, quoi, quand, où et comment. Lisez la Parole de Dieu tout simplement, contemplez-la et puisez-y des trésors. 

La deuxième étape pour s’imprégner de la Parole de Dieu, c’est de l’apprendre par cœur. La mémorisation est une vertu que nous avons quelque peu perdue à l’ère du numérique. Quand nous ne savons pas quelque chose, nous demandons à Google, qui nous livre une réponse. Nous sommes donc moins dépendants de notre mémoire. Or, pour garder les yeux fixés sur Jésus et méditer sa Parole dans mon cœur, il ne suffit malheureusement pas de l’avoir sur mon smartphone. Il vaut donc la peine d’apprendre par cœur des versets, voire des passages entiers.

Vous n’êtes sans doute pas plus motivé que moi, n’est-ce pas ? La bonne nouvelle, c’est que nous sommes au moins deux ! Justement, il peut être utile d’apprendre la Parole de Dieu à deux ou en petit groupe. Avec un ami, votre conjoint ou votre cellule de maison, vous pourriez par exemple apprendre Romains 8,31-39 par portions, en plusieurs semaines. Ces versets vous seront d’un grand soutien lorsque surviendra une crise dans votre vie (spirituelle). 

C’est par la Parole de Dieu seulement que nous trouvons l’espérance, la force et la sagesse. Car c’est dans la Parole de Dieu que nous rencontrons Jésus-Christ, le Fils de Dieu qui s’est fait homme. 

Questions utiles pour comprendre un texte biblique :

• • De qui parle ce passage ?
  • Où l’action se déroule-t-elle ?
  • Quand cela s’est-il passé ? 
  • Quoi : qu’est-il arrivé ?
  • Comment se déroule la situation ?
  • Pourquoi cela est-il arrivé ?
  • Quelles sont les conséquences pour moi ? 

Ces questions permettent surtout de mieux comprendre les récits. Pour y répondre, il n’est pas nécessaire de bien connaître la Bible, c’est pourquoi elles sont aussi utiles lorsqu’on lit la Bible avec des non-croyants. Essayez donc par vous-même !